En 2012 et 2013, à l’occasion de la production d’un film documentaire, une prospection à grande échelle a été conduite et de petits sous-marins ont permis d’associer des vétérans aux expertises.

De nombreux partenaires

Le projet « D-Day, l’Odyssée sous-marine », piloté par Sylvain Pascaud (Libre comme l’air - LCL Production) a été largement médiatisé puisqu’il a notamment permis de produire le film documentaire du même nom (réalisation Marc Jampolsky, Thalassa). Mené en 2012 et 2013 sur une durée totale de 6 semaines, il a associé la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), l’United Kingdom Hydrographic Office (UKHO) ainsi que le Naval History and Heritage Command (NHHC) de l'US Navy. L’expédition a également bénéficié d’un partenariat avec le DRASSM (référente pour l’opération Olivia Hulot) ainsi qu’avec la Marine nationale. L’opération 2012 a été menée à partir du navire André Malraux (DRASSM). En 2013, la phase de prospection a mobilisé le catamaran Étoile Magique (société Étoile Marine), alors que la mise à l’eau de sous-marins s’est effectuée depuis l’André Malraux.

Résultats des opérations 2012 et 2013

L’opération 2012, d’une durée d’une semaine, visait à tester différents équipements de prospection géophysique en baie de Seine. Au cours de celle-ci, une dizaine d’épaves, déjà identifiées par les plongeurs de Caen Plongée, ont fait l’objet d’une documentation au sondeur multifaisceau ou au sonar à balayage latéral. En 2013, certains de ces sites ont fait l’objet de vérifications en plongées humaines, à l’aide d’un ROV ou encore de sous-marins munis de caméras embarquées. À cette occasion, plusieurs vétérans du Débarquement ont pu découvrir les épaves à bord d’un sous-marin. Des archéologues de l'US Navy, de la Royal Navy et du DRASSM, des historiens et des plongeurs-démineurs ont aussi pu apporter leur expertise. Les sites documentés à cette occasion sont le paquebot belge Léopoldville, au large de Cherbourg, le sous-marin allemand U390, le paquebot Susan B. Anthony, le LST 523, le Liberty ship Charles W. Elliot, le destroyer HMS Lawford, le dragueur de mines HMS Pylades, ainsi que plusieurs barges, blindés et éléments constitutifs des ports artificiels.

Le plus grand apport de l’opération 2013 consiste en la réalisation d’une prospection géophysique systématique, à l’aide d’un sonar à balayage latéral et d’un sondeur multifaisceau, sur la portion sud de la baie de Seine, afin de localiser des vestiges inédits du Débarquement. Assurée par l’hydrographe Andy Sherell, celle-ci a permis d’acquérir des données nouvelles sur une zone de 511 km2, s’étendant jusqu’à 10 km des côtes. Si toutes ces données n’ont pas pu être exploitées au cours de l’opération, elles ont fourni une documentation précieuse pour les recherches menées dès 2015 par le DRASSM.

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