En 2011, les restes du port artificiel anglais ont fait l’objet d’un levé complet par une équipe du service hydrographique britannique (UKHO)

Documenter les restes du port artificiel d’Arromanches

Une équipe d’hydrographes de l’United Kingdom Hydrographic Office (UKHO), a effectué un relevé des restes du port artificiel installé par les Britanniques au large d’Arromanches. Cette opération, baptisée « Mulberry survey », a été dirigée par l’hydrographe Chris Howlett. Elle a été menée durant deux semaines, fin septembre-début octobre 2011. Le Mulberry A, destiné aux Américains mais détruit par la tempête du 19 au 21 juin, avait déjà été étudié en 2001 par le NHHC de l’US Navy. Le Mulberry B avait fait l’objet d’un premier relevé par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM), notamment à l’aide d’un sonar à balayage latéral, en 1993. Il s’agissait de mettre à jour ces données et d’obtenir des images de meilleure qualité, en utilisant à la fois un sondeur multifaisceau et un scanner laser 3D.

Résultats des recherches

L’opération n’a pas permis de réaliser une couverture complète des vestiges du Mulberry B, car l’acquisition de données a été rendue impossible dans la portion est du port artificiel, en raison de la présence de nombreux engins de pêche. Ailleurs, les restes des caissons Phoenix, des blockships et des éléments internes du port artificiel ont pu être enregistrés. En périphérie du port, les restes des Bombardons ont également été observés. Ces brise-lames flottants en acier, longs de 61 m, et de section cruciforme, avaient été installés pour offrir un abri aux navires de grande taille, que leur fort tirant d’eau empêchait de pénétrer à l’intérieur du port. Amarrés dès le 13 juin, ils coulèrent lors de la tempête du 19 et ne furent pas remplacés. Les recherches de l’UKHO ont aussi été l’occasion de localiser un char Sherman inédit au nord-ouest de Port-en-Bessin, ainsi que plusieurs portions de routes flottantes, entre le Mulberry B et Port-en-Bessin.

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