Tombés à intervalles presque réguliers, le long et sous le flanc tribord de la Dauphine, quatre mantelets de sabords d’artillerie ont été mis au jour. À la différence de ceux trouvés sur L'Aimable Grenot, ces mantelets sont exclusivement faits de chêne. Ils sont par ailleurs sensiblement plus hauts (77 cm) que larges (70 cm), alors que ceux de L'Aimable Grenot sont carrés et plus grands (81 x 81 cm).

Les mantelets de la Dauphine sont constitués de bordages assemblés horizontalement en face externe tandis que le doublage interne est réalisé en planches disposées verticalement, ce qui est conforme à la pratique décrite en 1736 par le charpentier français Blaise Ollivier :

« …les mantelets de sabord sont composés de plusieurs pièces dont les unes sont nommées doublures de mantelet et les autres bordages de mantelet. Ces premières sont posées de haut en bas et ont pour épaisseur environ les 2/5 de l’épaisseur du mantelet. Les bordages de mantelet couvrent les doublures par dehors et sont posées en long du vaisseau… ».

Les dimensions des mantelets de la Dauphine, plus hauts que larges, semblent relativement inhabituelles, tant au regard des individus découverts en contexte archéologique qu’au regard des prescriptions affichées par les traités de l’époque. On a, à ce propos, envisagé que le charpentier avait peut-être cherché à agrandir l’angle de tir parce que le premier pont était placé assez haut dans la carène mais rien ne permet d’étayer cette hypothèse !