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Retrouvées à près de 200 exemplaires sur les épaves de la Natière, les poulies jouaient le rôle d’un palan. Elles avaient ainsi de très nombreux usages à bord, où elles servaient, tant dans la mâture qu’aux manœuvres des voiles et au service des canons. Elles se distinguent par leur nom (poulie violon, poulie coupée, poulie de bout de vergue, poulie de cargue ou poulie d’itague…) par leur morphologie (poulie simple, double ou triple), mais aussi par la présence ou non d’un rouet mobile. Les poulies à moque, les moques à cœur et les caps de mouton notamment sont démunis de rouet.
L’étude globale des poulies de la Natière montre une évidente prédilection de l’orme pour le façonnage des caisses, l’usage de cette essence s’imposant même de façon quasi exclusive sur L'Aimable Grenot. Les rouets témoignent d’une répartition plus équilibrée des essences puisque quatre d’entre elles y sont bien attestées : le frêne, le hêtre, le gaïac et l’orme. D’usage très nettement majoritaire sur la Dauphine, le frêne est largement devancé par le gaïac un demi-siècle plus tard. Cette essence compose en effet plus d’un rouet sur deux sur L'Aimable Grenot. Apprécié depuis longtemps pour son excellente résistance à l’usure, le gaïac, essence exotique importée des Caraïbes, semble ainsi, en dépit de son coût et de difficultés d’approvisionnement, en passe de s’imposer définitivement sur le marché français au milieu du XVIIIe siècle.