Préservée sur son flanc tribord, la charpente de l’épave a été étudiée sur 36 m de long, soit près de la totalité de sa longueur originelle. De la quille à son second pont, elle est préservée sur 9,50 m de largeur. 

On note un usage très sélectif des bois d’œuvre : la quille, la fausse-quille, la contre étrave, les virures basses du bordé et le vaigrage sont façonnés en hêtre, cependant que les membrures, les porques, les virures hautes du bordé, les serres, les courbes et les barrots sont débités en chêne. L’ensemble de la construction est solide et soigné mais les bois d’œuvre utilisés traduisent d’évidentes difficultés d’approvisionnement en bois de marine. Varangues et fourcats, composés d’éléments assemblés, révèlent la rareté des bois courbes tandis que la construction fait massivement appel à des bois jeunes et stressés. On a néanmoins fait usage de chênes centenaires pour le façonnage des porques. 

Exclusivement assemblée au bordé et au vaigrage par des gournables, en partie basse, la membrure double est en outre fixée par des chevilles de fer en partie haute. 

L’absence de sabords d’artillerie au niveau du premier pont révèle que les canons de la frégate étaient tous placés sur le pont supérieur. Cet aménagement permettait de disposer, entre le fond de cale et le premier pont, d’un large espace de charge.