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- Les contacts avec les cultures gréco-romaines
- Une présence économique italienne au IIe s. avant notre ère
Les Guerres puniques du IIIe s. av. J.-C. et l'expansion du commerce italique dans la Méditerranée occidentale concernent pleinement le Midi gaulois. D'abord par l'implication active de Marseille dans les conflits aux côtés de Rome, ensuite par l'ouverture de son marché régional aux produits italiques.
L'essor des importations italiques
Aux produits de valeur transportés en amphores (vin, huile et saumures), s'ajoutent, au IIe siècle, une grande quantité d'autres objets usuels complémentaires, principalement la vaisselle de cuisine et de table. Les céramiques à vernis noir de la Campanie voient leur fréquence s'accroître graduellement au cours du IIe s. dans le service de la table des habitats indigènes régionaux, pour culminer au tout début du Ier s. av. J.-C.
Les fouilles dans deux points de transit important, le port de Marseille, mais aussi celui d'Arles, montrent, dès les années 180 -170 av. J.-C., le remplacement du monopole antérieur des produits marseillais (vin de la chôra et céramique à pâte claire régionale) par celui des produits italiens, avec une prééminence affirmée des distributeurs de la région de l'ancienne Naples grecque.
L'habitat d'Entremont, qui est fondé à cette époque, montre pleinement la réalité du phénomène par l'absence d'importations de vin de Marseille et la proportion limitée de la vaisselle de table de même provenance.
La romanisation avant la romanisation
La question a été posée de la part prise par les populations indigènes côtières et rhodaniennes dans ces activités de l'échange et de la distribution, en relation directe avec des negotiatores italiens. Le tracé probable de la future via Domitia, dans le courant du IIe s. entre le Rhône et les Pyrénées, comme la découverte récente d'un comptoir à Lyon établi dans le troisième quart de ce siècle, illustrent l'implication romaine en Gaule bien avant les actions militaires de 124 -123 av. J.-C.
On conçoit mieux ainsi l'importance des influences italiques relevées dans l'évolution urbanistique et architecturale des populations proches du Rhône après -150. Glanon en est un exemple lisible au plan archéologique que l'on opposera facilement, à la même époque, au traditionalisme d'Entremont, tant par sa planimétrie concentrée et archaïsante que par la nature des techniques architecturales mises en œuvre.