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- Pendant l'occupation allemande
L'épisode le plus connu de l'histoire de la mise au jour du site se produit quand les troupes allemandes envahissent la "zone libre" en juin 1942 et s'installent dans le sud de la France. Dans l'année, la colline d'Entremont accueille un camp militaire avec ses baraquements entourant un poste de DCA.
À deux reprises, à un mois d'intervalle, des travaux de terrassement provoquent la découverte de quatre têtes, deux torses et de nombreux fragments de statues : d'abord les 20-23 mai 1943 c'est l'entreprise Duran d'Aix, requise par l'autorité allemande ; le 12 juin, ce sont des soldats allemands creusant un trou pour implanter un poteau.
Les questions de propriété se posent rapidement en raison de la récente loi sur les découvertes (1941) : la propriété se partage entre le découvreur et le propriétaire du terrain, Madame Jourdan.
Mais le devenir de la statuaire entreposée chez Duran échauffe les esprits. Ira-t-elle au musée d'Arles ? Les allemands en revendiqueront-ils la propriété ? Où sera-t-elle transportée et présentée au public ? Déjà une tête de femme voilée a disparu et, dit-on, a été vendue par un ouvrier à un antiquaire aixois.
Le 20 juin la durée des travaux est estimée à quatre semaines : fondations d'un WC et une fosse sceptique. Le Colonel Dr Möbius, du service des Beaux-Arts du Gouvernement militaire allemand en France, obtient un sauf-conduit pour un français qui surveillera les travaux et pourra être accompagné d'une seule personne. Le titulaire du sauf-conduit proposé par Marcel Provence est son conservateur adjoint au Musée des Tapisseries, Jean Boyer, qui est aussi archiviste municipal et bibliothécaire à la Méjanes. Fernand Benoit est autorisé à l'accompagner.