- Home
- Artisans et paysans
- La vie au quotidien
L'ensemble des objets de pierre, de terre, d'os, de métal et de verre dont ils se servaient pour leur nourriture (meules à céréales, vaisselles, couteaux…), pour leur habillement (fusaïole (pièce en forme de perle sphérique, le plus souvent en terre cuite, destinée à alourdir le fuseau de la fileuse), aiguilles, bijoux, pour leur logement (portes, clés, mobilier…), et dans leurs travaux (burin, herminette (hachette à tranchant recourbé et orienté perpendiculairement à l'axe du manche), gouge, coin...), montre la complexité de l'environnement domestique des habitants.
Les outils agricoles (socs d'araire, serpes, faucilles, faux) évoquent la présence immédiate de la campagne et son exploitation, bien marquée sur le site par les pressoirs à huile ou à vin. Si la statuaire nous donne accès à quelques aspects de l'habillement et du port des parures, la matière manque pour en dire plus.
Les nécropoles aident les archéologues à étudier les objets en tant que symbole du sexe ou du statut social des individus dans la mort. Mais la nécropole (regroupement de sépultures, en grotte mais généralement en plein air. Elle est organisée comme "une ville des morts".) d'Entremont est inconnue. L'incinération domine en outre les pratiques funéraires à cette époque et fait disparaître le détail du port des parures. Mais doit-on être surpris que l'un des deux crânes d'hommes, trouvés en face de l'atelier de joaillerie dans les années 1980, ait révélé une boucle d'oreille et qu'un bras, trouvé à proximité, porte un bracelet en verre ?
Ainsi apparaissent à grands traits les habitants d'Entremont dans leur vie privée, alors que restent dans l'ombre leurs pratiques funéraires, et dans leur vie publique, jusque dans la guerre que révèlent balles de fronde, épées, boucliers, lances…