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- Historique de la fouille
- Des années 70 à la fin du XXe siècle
Après la disparition de Fernand Benoit en 1969, l'activité sur le site, dirigée par Robert Ambard, se concentre sur la conservation des vestiges, des vérifications et des dégagements de surface ponctuels, avec l'aide d'étudiants de l'université de Provence.
L'association "Les amis d'Entremont", présidée par Jean-Paul Coste, édite en 1973 une brochure sur Entremont, rédigée par François Salviat, et en 1975, son futur président, Jean-Louis Charrière se joint à l'équipe de fouilles et l'association "Entremont" engage ses propres fouilles dans l'îlot 3 à partir de 1976. En 1977 la première fouille stratigraphique, avec un enregistrement des données à partir d'un quadrillage métrique basé sur les murs des cases a lieu sous la direction de Gaëtan Congès, agent technique à la direction des antiquités, qui introduit en 1978 la photographie en couleur. Les études de matériel céramique et des monnaies se multiplient.
En 1981 François Salviat souhaite faire vérifier la régularité du plan de la ville haute. Sa collaboratrice, Martine Willaume, conservateur à la direction des antiquités historiques de Provence, procède à des sondages puis à un décapage à la pelleteuse dans la partie sommitale du site inaccessible au public. Un îlot de forme irrégulière apparaît ainsi qu'une grande quantité de perles de verre et de débris de bronze. À partir de 1984 un programme de fouilles se développe, d'une part à cet endroit, par Gaëtan Congès et Martine Willaume, conservateurs, et d'autre part, dans la ville basse par Patrice Arcelin, chercheur au CNRS.
La fouille conduite par ce dernier vise à compléter les connaissances apportées par les fouilles antérieures sur l'îlot 8, la fonction de ses différentes pièces et sa chronologie. Sur le sommet du plateau le propos est de fouiller l'îlot 29 pour comprendre les traces d'artisanat et d'explorer par un vaste décapage à la pelleteuse l'ensemble de la partie sommitale du site pour en vérifier le plan d'urbanisme. Ce double programme se développe jusqu'en 1991.
Dans le cadre de la loi de programme sur les monuments historiques (1988-1992), un projet d'aménagement d'ensemble du site est envisagé. C'est désormais le projet de mise en valeur qui va guider les choix d'emplacement des fouilles. En 1992, une fouille est ainsi pratiquée par Jean-Christophe Sourisseau, archéologue de l'AFAN, sur le secteur de la poterne que le projet d'aménagement envisage d'utiliser pour la circulation du public. En 1999, une fouille de plus grande ampleur est engagée dans la ville basse sous la direction de Jean-Jacques Dufraigne, archéologue de l'AFAN, afin de remettre en état les systèmes d'évacuation des eaux au travers du rempart.