Prélevé sur le site sous-marin puis ramené en surface, l’objet archéologique subit un stress important dès sa sortie de l’eau. Hors du milieu sous-marin, son poids et sa densité augmentent en effet et l’objet devient soudainement très pesant, ce qui peut conduire à des déformations, voire à des bris irréversibles. Aussi, le transport et la transmission de l’artefact, depuis le fond jusqu’à la surface, représentent-ils une étape délicate du cheminement de l’objet. 

Le contexte maritime qui prévaut en matière de recherche archéologique sous-marine, tout particulièrement la houle, le vent et la chaleur, peut pénaliser la bonne conservation de l’objet archéologique et notamment accélérer de façon drastique son séchage. Il est donc important de garder les objets les plus fragiles emmaillotés dans de la bande de contention crêpée. Ils sont ensuite rangés dans des bacs en polypropylène à couvercle attenant, dans lesquels ils seront ensuite conduits jusqu’au laboratoire habituellement situé à terre. 

Dès l’aube de ce processus, il importe de consigner l’ensemble des observations sur le contexte de découverte des objets prélevés afin de ne perdre, par oubli ou négligence, aucune information. Il est rare en effet que ce processus ait pu être conduit de manière exhaustive in situ, lors de la fouille. Par souci de traçabilité, une étiquette étanche, qui signale la provenance exacte de l’objet, est jointe à l’artefact.