Protégés seulement par quelques centimètres de sable, neuf canons en fonte de fer, rangés tête bêche en fond de cale, transversalement à l’axe longitudinal de l’épave, ont été dégagés au centre du site. Le doute a longtemps persisté sur la fonction réelle de ces pièces d’artillerie, cargaison marchande provisoirement utilisée comme ballast ou simple lest embarqué à poste fixe. Cette dernière hypothèse, quoique la plus plausible, semblait néanmoins contredite par le fait que ce type de lest, constitué de canons de réforme, est le plus habituellement réservé aux seuls vaisseaux du Roi. L’identification définitive de l’épave Natière 1 comme celle de la frégate La Dauphine construite en 1703 dans un arsenal royal a soldé le mystère. Ces canons formaient bien le lest central du navire. 

Ce lest était complété par un lit de pierres, composé majoritairement de galets de silex et, au centre du navire, par une couche de gravier d’une dizaine de centimètres d’épaisseur.