Trouvés le long et sous le flanc tribord de la Dauphine, trois petits panneaux de chêne sculptés ont longtemps intrigué les fouilleurs. Longs de 30 à 34 cm, pour une largeur de 20 à 21 cm et une épaisseur de 4 à 5 cm, ces panneaux rectangulaires sont munis de bords biseautés et d’une extrémité arrondie. Ils sont doublés en résineux sur leur face interne. Tous présentent, sur leur face externe, les traces d’une fixation en fer en forme de fer à cheval. 

On s’est longuement interrogé sur la fonction de ces pièces dont la face en chêne semblait apparemment destinée à être placée en regard de l’extérieur de la charpente, cependant que la face interne, en résineux, ne devait être visible que de l’intérieur. La lumière s’est faite en observant le plan d’une frégate de 18 canons du charpentier Cochois. Ces pièces fermaient en réalité des sabords de nage, ouvertures pratiquées à intervalle régulier entre les sabords d’artillerie pour y glisser, si nécessaire, des avirons. Manœuvrés par l’équipage, lorsque le vent venait à manquer ou pour augmenter ponctuellement la vitesse du navire, ces dispositifs complémentaires de propulsion ne devaient offrir qu’une aide bien limitée.