L’avant de la Dauphine a livré, aux abords de la cuisine, une vingtaine de bouteilles soufflées en verre vert sombre, à panse globulaire plus large que haute, dite panse en oignon. Ces flacons sont identifiés comme des bouteilles à vin, leur fond très enfoncé permettant notamment de recueillir les impuretés du liquide. La plupart de ces bouteilles étaient encore bouchées de liège lors de leur découverte et se trouvaient rangées dans des cuves métalliques, dans lesquelles elles étaient enveloppées de cuir, ou posées dans des plats en étain. Ceux-ci étaient placés au sol ou dans la maille de la membrure. La fouille a montré que les bouteilles y semblaient calées et protégées au moyen de balais de brindilles. 

Le caractère systématique de ces découvertes incite à y reconnaître l’indice d’un conditionnement, les bouteilles étant volontairement disposées dans des plats pour les protéger des heurts liés au transit maritime. Un tel mode de stockage ne répond pas à l’arrimage d’une cargaison mais plutôt à l’organisation secondaire de marins en mer, protégeant les précieux flacons des mouvements de la houle. 

Des bouteilles de section carrée ont également été mises au jour sur l’épave. Elles étaient le plus souvent rangées par douze dans des caisses en bois. Elles étaient fermées par un bouchon en étain et servaient à conserver des alcools.