Suscitant dans l’économie un véritable appel d’air, la pratique corsaire a rapporté des dizaines de millions de livres aux armateurs et capitaines impliqués dans cette activité. Elle s’est ainsi affirmée comme un véritable ascenseur social en favorisant l’émergence d’un capitalisme marchand et en permettant au cours du XVIIIe siècle l’anoblissement puis l’accès aux charges officielles des plus audacieux et des plus avisés d’entre eux. Elle a dans le même temps concouru à redistribuer les cartes d’une société d’ancien régime peu accoutumée à faire place à de nouveaux venus.