La première ville de Mari fut bâtie, à l’aube du IIIe millénaire, sur un site vierge de toute construction. Les analyses par radiocarbone (14C) et par thermoluminescence, ainsi que le matériel retrouvé, ont permis de dater son existence de 2950-2600 av. J.-C. environ. Une petite superficie seulement de la Ville I a pu être fouillée, à travers une quinzaine de sondages qui ont mis au jour d’importantes installations artisanales.

Foyers : poterie et métallurgie

À côté des fours de potiers ou des aires de cuisson, les plus spectaculaires s’avérèrent être des foyers dont les résidus charbonneux et gras attestaient une intense activité métallurgique, confirmée par des fragments de tuyères, des tessons de creusets, des fosses à scories et des fragments de cuivre – sans compter les armes recueillies dans les tombes construites en brique crue. Les analyses archéométriques ont montré que l’on traitait, en première fusion, le minerai aussi bien que des lingots : Mari était alors un centre majeur de production de cuivre/bronze, qui importait la matière première depuis l’Anatolie pour, sans doute, écouler ses objets manufacturés en Mésopotamie du Sud.
Les artisans de Mari travaillaient aussi l’or, comme en témoigne une chaînette dite carrée simple.

Deux empreintes de roues

Par ailleurs, les empreintes de deux roues pleines ont été mises au jour à proximité des outils d’un charron. Celles-ci constituent les plus anciennes attestations archéologiques, dans le bassin syro-mésopotamien, de cette invention capitale, dont l’origine (Mésopotamie ou Asie centrale) est discutée.

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