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Malgré sa volonté de piller, de détruire systématiquement et d’incendier le palais, Hammurabi de Babylone y laissa une demi-douzaine de statues (en partie fragmentaires), sans compter quelques éléments de pièces de grande envergure.
Iddin-Ilum
La statue d’Iddin-Ilum fait partie d’un lot disséminé dans le secteur des temples (secteur D) avec celle de Lâsgân, elle aussi acéphale, et la tête du Guerrier à la mentonnière. La place d’Iddin-Ilum, dans la séquence des shakkanakku de Mari (« gouverneurs » devenus souverains indépendants), à la fin du IIIe et au début du IIe millénaire av. J.-C., est encore sujette à débat.
Ishtup-Ilum et Puzur-Eshtar
Les deux plus belles statues, les mieux conservées, proviennent du secteur officiel M. La Déesse aux eaux jaillissantes était une véritable fontaine dotée d’un dispositif hydraulique. La statue d’Ishtup-Ilum était placée sur la tribune 66, sorte de galerie de portraits royaux auxquels pouvait rendre hommage le rite du kispum, célébration des ancêtres défunts. De surcroît, une autre statue, incontestablement royale, retrouvée dans le secteur du palais nord de Nabuchodonosor II à Babylone, inscrite au nom de Puzur-Eshtar, pourrait y avoir pris place également : tous deux, shakkanakku de Mari d’après l’inscription gravée sur leurs statues, témoignent d’une époque antérieure à la construction du Grand Palais royal, vers lequel ils ont été déplacés pour perpétuer la mémoire de leur dynastie.