L’étude des sites archéologiques endommagés par les conflits armés s’inscrit dans un projet de recherche à grande échelle du Proche-Orient à l’Asie Centrale.

L’imagerie satellite

Cette étude est principalement basée sur l’analyse d’imagerie aérienne et satellitaire combinées à des mesures de réferences prises sur le terrain. Ces données sont intégrées à un système d’information géographique (SIG) permettant de cartographier les dégâts à n’importe quelle échelle.

Les publications archéologiques

La documentation archéologique est utilisée pour obtenir un plan vectoriel du site aussi complet que possible et pour identifier l’importance des secteurs et les périodes touchées par les dégâts et éviter les confusions entre fouilles anciennes et trous de pillage.

L’analyse des destructions

Sur les documents ainsi obtenus, il importe de distinguer les phénomènes d’érosion et les anomalies dues aux fouilles archéologiques de celles dues aux destructions imputables au conflit et au pillage. Il est ainsi possible d’identifier les impacts de différents types d’engins explosifs et de repérer les traces laissées par l’installation de bases militaires (terrassement, constructions). Le pillage se caractérise par des trous, parfois mécanisés – voire en tunnels –, dont la densité peut être très forte (on en compte souvent plus de 1 000). La dispersion des sédiments altère alors fortement la lecture qui peut être faite des vestiges archéologiques.

L’ensemble des données ainsi collectées permet de réaliser un bilan général de l’état des sites archéologiques. Ce dernier doit être réalisé à intervalle régulier afin d’estimer son évolution dans le temps, celle-ci étant souvent accompagnée d’une évolution spatiale.

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