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- Le Grand Palais royal de Mari
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- Le décor et le mobilier
En dépit du pillage auquel se livra Hammurabi de Babylone avant d'y mettre le feu, le palais de Mari est le monument syro-mésopotamien le plus évocateur de l'âge du Bronze.
Le décor mural
Les espaces d'apparat témoignent tous, de façon directe ou indirecte, d'un décor mural : les peintures soulignent la structure architecturale (les plus anciens faux marbres connus) ou glorifient le roi et les dieux dans des scènes aux couleurs franches où dominent le rouge, le bleu, l'ocre et le blanc, les contours étant fermement marqués par un cerne noir ; certains murs montraient des trous de fixation de tentures – plutôt que de lambris, vu la rareté du bois dans ces régions.
Les statues
Les secteurs empreints d'une certaine sacralité abritent des statues : hauts personnages – hommes ou femmes –, anonymes ou portant une dédicace inscrite, dans le secteur des temples ; ancêtres dynastiques sur la tribune de la salle du Trône ; dans la salle contiguë, déesse tenant un vase dont les flots jaillissants, symbole de vie, sont gravés sur sa robe.
Le mobilier
Ni les instruments des musiciennes attachées au roi, ni le mobilier de bois n'ont laissé de traces – tout au plus un panneau décoratif composite ou une mosaïque en fritte tombée de l'étage. Les quelques « baignoires » de terre cuite sont plutôt des récipients de stockage, la plupart enchâssées dans le sol, parfois à côté d'un dispositif de latrines « à la turque » ; l'une de ces salles d'eau était équipée d'une cheminée.
La vaisselle
Une quantité de moules à pâtisserie en terre cuite à motifs géométriques ou animaliers, entreposée à l'étage, étaient utilisés pour les grands banquets. Rien n'a été retrouvé de la vaisselle de luxe en métal précieux consignée dans les inventaires écrits. En revanche, d'énormes jarres de stockage ont été retrouvées en place dans les entrepôts du palais, elles permettaient d'alimenter les banquets en huiles mais aussi en vin. Jour après jour, l'intendance du palais veillait à la distribution de rations à plusieurs centaines de personnes, notamment aux femmes résidant dans le palais. Les quartiers de la domesticité ont livré, sous la forme de reliefs estampés en terre cuite, des témoignages de dévotion populaire.