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Un énorme corpus écrit
Les milliers de textes découverts à Mari permettent d’identifier dans le temps des évolutions linguistiques et graphiques. La langue attestée dans les textes des différentes périodes est systématiquement une langue sémitique, identique ou se rapprochant selon les contextes de la langue akkadienne. L’écriture employée à Mari fut toujours l’écriture dite cunéiforme.
L'influence d’Akkad
Les aléas politiques impriment leur marque sur l’écriture et la langue écrite à Mari. À la suite de la conquête de Mari par Sargon d’Akkad, la tradition culturelle de Mari est fortement influencée pour des raisons politiques par celle d’Akkad. L’administration de Mari semble avoir subi une réforme dans l’usage de l’écriture, qui se caractérise essentiellement par une modification des signes cunéiformes, de la forme des tablettes et des expressions employées.
La réforme amorrite
Cette culture écrite est mise de côté à l’époque dite amorrite. Yahdun-Lim, premier roi amorrite de Mari, décide de mettre en œuvre une réforme de l’écriture. Les textes sont alors rédigés selon des conventions graphiques empruntées au centre de la Mésopotamie et de sa région : graphie plus moderne, changement des signes, amenuisement du dialecte caractéristique de l’époque des shakkanakku. Toutefois, on constate un maintien partiel dans la documentation de cette époque du vocabulaire amorrite. Cette langue amorrite est principalement attestée par les noms propres et certains termes précis, n’ayant pas d’équivalent en akkadien sud-mésopotamien.