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Les maisons de la Ville I
Lors de la fondation de Mari, un type de maison formé d’une seule pièce rectangulaire, peut-être pourvue d’un étage, donnant sur une cour à ciel ouvert irrégulière et entourée de petites dépendances, a été d’un usage fréquent, semble-t-il. D’autres sites, en Assyrie ou au Levant, ont usé de ce modèle au début du IIIe millénaire, mais celui-ci a été assez rapidement abandonné car, plus conforme à son origine villageoise ou à une exploitation artisanale, il ne pouvait pas répondre à l’espace restreint et aux exigences de la vie urbaine. Au niveau suivant de la Ville I, il sera remplacé par une architecture beaucoup plus complexe qui semble se rapprocher de celle de l’époque de la Ville II.
Les maisons de la Ville II
La seconde phase de l’urbanisation du Proche-Orient (deuxième quart et milieu du IIIe millénaire) introduit un nouveau type d’habitation, aménagé sur l’infrastructure compartimentée, qui durera jusqu’à la fin de l’Antiquité. Ce modèle est organisé selon un plan proche du carré, avec un espace central et un étage surmontant la couronne de pièces. Une couverture à claire-voie (lanterneau) assure à la fois la ventilation nécessaire en été et la distribution de la lumière. Un seul accès ouvre sur la rue. Le rez-de-chaussée est voué aux services : cuisine, salle d’eau, magasins et certainement étable ; à l’étage, la salle commune était éclairée par la rue, les différentes chambres pouvant se contenter d’un second jour. La maison est maintenant bien adaptée à ce monde nouveau né de l’urbanisation : les contraintes spatiales de la ville enfermée dans son enceinte.
Les maisons de la Ville III
On connaît très mal les maisons de la Ville III. Il n'en reste souvent que les puisards et les tombes. Plusieurs grandes résidences d'une surface ont été dégagées autour du centre monumental (à l'ouest du Grand Palais royal, au nord et à l'est du massif rouge). Une autre grande résidence a été identifiée plus récemment au nord du bastion sud de la ville. Elle date de la période amorrite et s'étendait sur une superficie de plus de 400 m2 . Ces grandes résidences, véritables « petits palais », accueillaient les notables de la ville. Elles sont caractéristiques des périodes shakkanakku et amorrite. Des maisons plus modestes ont été dégagées à la pointe nord-est du tell (chantier V1) et deux maisons au nord de la Haute-Terrasse. Une de ces maisons était la résidence d'un scribe. Elle avait une superficie de 170 m2 et s'organisait autour d'un espace central de 4 m sur 4 m sous lequel ont été trouvées 10 tombes en jarre.