Objets du quotidien royal

Le grand palais royal a livré un nombre restreint d’objets en bronze. À côté de la vaisselle ordinaire en terre cuite, quelques jarres ont reçu un décor, typique de la « céramique du Khabur » pour certaines. Une série de 48 moules à gâteaux, réservés à la table royale si l’on en croit leur localisation dans une petite pièce située à côté de la cuisine aux fours (secteur O), où ils avaient chu depuis l’étage ; or ce secteur jouxte la salle du trône où se tenaient de grands banquets. Lions et poissons en constituent les motifs de prédilection, mais ils peuvent aussi représenter la capture d’un cerf ou le motif des caprinés de part et d’autre d’un « arbre de vie » symbolique. Le symbole pénètre ainsi le domaine de l’utilitaire de la sphère royale.

Objets de dévotion

Les secteurs de la domesticité, aussi bien féminine (secteur H) que masculine (secteur G) recélaient une cinquantaine de figurines et de reliefs estampés en terre cuite, reflet d’une dévotion populaire axée sur un couple de divinités de part et d’autre d’un mât torsadé portant des symboles astraux ou sur un personnage coiffé d’un polos haut, tenant une hache et une sorte de sceptre – prêtre ou devin. Au plus profond du secteur des temples (secteur D, salle 149), gisait un bas-relief à thème mythologique.

Éléments de décor

Un décor mobilier à motifs géométriques suggérant ceux d’un tapis était, lui aussi, tombé de l’étage au-dessus de la zone des services (secteur O, cuisine 70) : il s’agit d’une mosaïque à éléments en fritte. Un autre tableau, plus composite et plus élaboré, provient de la Maison des femmes (secteur J, pièce 46) : une sorte de châssis délimitant des compartiments portait un décor de rosettes en coquille, ainsi qu’une scène guerrière et une paire de déesses lamassu sous la protection du disque solaire, les motifs étant remplis d’une pâte rouge.

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