L’Euphrate, axe majeur de communication

Mari tire une grande partie de ses ressources de sa situation privilégiée : sur le moyen Euphrate, elle est l’un des points de passage possibles entre le Nord et le Sud mésopotamiens, entre le monde méditerranéen et la Mésopotamie centrale puis l’Iran. À l’échelle régionale, cela explique sa fondation au début du IIIe millénaire pour contrôler le principal axe de communication et d’échanges qui reliait la basse Mésopotamie, urbanisée et pauvre en matières premières, au domaine montagneux syro-anatolien, source de métaux et de bois. La prospérité du royaume reposait ainsi d’abord sur les taxes payées par les bateaux qui empruntaient la grande voie fluviale, voire par des caravanes qui longeaient la rive droite du fleuve.

Le port de Mari

Les recherches des années 1980 ont permis de montrer que la ville était liée au fleuve par un canal de transport, qui assurait aussi son approvisionnement en eau. Le port, désigné dans l’Antiquité sous le nom de karum (« quai »), domaine des marchands, se trouvait dans la partie septentrionale de la cité, actuellement complètement érodée par près de quarante siècles de crue.

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