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Les fermes gauloises aristocratiques
Dans son récit de La Guerre des Gaules, César mentionne à plusieurs reprises les aedificia comme étant les résidences, isolées dans la campagne, de la noblesse gauloise.
César présente ces aedificia comme un type d'habitat, caractéristique de la Gaule, de la Bretagne au Rhin.
Il est significatif que César emploie ce mot sans jamais utiliser le terme de "hutte" (tugurium) ni celui de "chaumière" (casa). Ces aedificia ne sont donc pas de simples habitations isolées, mais des ensembles élaborés. Curieusement, il précise que ces ensembles sont presque tous situés dans les bois "pour se mettre à l'abri des chaleurs de l'été".
Les paysans vous diront que ce n'est pas au milieu des bois (où l'air circule mal) que l'on résiste le mieux à la canicule mais derrière de simples rideaux d'arbres.
Cela incite à penser que ces fermes devaient être cernées de rideaux d'arbres, un peu comme les fermes isolées actuelles de Normandie et de Picardie.
Grands enclos emboîtés d'une ferme indigène à entrée en touche de palmer. Pont-de-Metz (Somme).
Grande ferme indigène à enclos sub-rectilignes. Neuville-lès-Loeuilly (Somme).
Il y a une cinquantaine d'années, dans la France du Nord, aucun complexe rural isolé antique n'était connu. Quelle apparence pouvaient avoir ces grandes fermes de l'aristocratie terrienne indigène que l'on ne connaissait que par la littérature antique ? Comment pouvait-on espérer les localiser et les identifier d'avion ? C'est l'observation du monde rural moderne qui allait nous mettre sur la voie...