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Il est souvent difficile de parler de la permanence de l'habitat en raison de la fragilité des vestiges, rencontrés dans les couches archéologiques proches de la surface des labours. Toutefois, dans certains cas, les fouilles récentes de villas gallo-romaines prouvent que des constructions se sont à nouveau élevées sur le même site, en reprenant, dans les grandes lignes, les fondations antérieures.
On peut penser que de nouveaux villages se sont formés le long des voies romaines que ces Lètes étaient chargés de défendre, ainsi qu'à proximité d'établissements en ruines. Toutefois, bien des villas ont été, apparemment, plus ou moins abandonnées. Ces vastes ruines qui perdurent ont attiré, même très longtemps après, des " squatters ", voire des chercheurs de trésors, et surtout des récupérateurs de matériaux.
La forte déflation démographique a probablement entraîné l'abandon de certains grands établissements et le regroupement de la population sur d'autres, au cours du IVe siècle et peut-être des siècles suivants.
Ainsi, à proximité de certains villages actuels, on décèle des sanctuaires antiques ou des villas. Il est probable que ce soient les ruines romaines et leurs matériaux qui aient attiré les paysans, même après un long abandon du site. Les images aériennes montrent que, sous les villages et hameaux abandonnés au cours des guerres des XVIe et XVIIe siècles, on observe toujours des substructions antiques, sans que l'on puisse dire quand cette mutation s'est opérée. Cela incite à penser qu'il doit en être de même sous les agglomérations qui subsistent de nos jours.
De même, aux abords du village de La Houssoye (Somme), on distingue une grande villa.
Une butte de moulin a été édifiée au cours des temps modernes sur l'emplacement de l'habitation principale d'une villa gallo-romaine. Beauquesne (Somme).