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- Les petits temples gallo-romains
Connus depuis longtemps en Angleterre, en Normandie, en Bourgogne et un peu partout en Gaule, les petits temples ruraux gallo-romains n'avaient pas été repérés dans la Somme avant les prospections aériennes qui ont permis d'en déceler une bonne quarantaine ainsi qu'une vingtaine dans l'Oise, l'Aisne et le Pas-de-Calais. Les substructions en pierre blanche au milieu des grandes plaines limoneuses sont visibles l'hiver, même de loin !
Elles apparaissent sous la forme de deux carrés inscrits l'un dans l'autre. Le carré central correspond à la base de la cella, c'est-à-dire du temple lui-même où était placé le Dieu vénéré. César nous dit que "les Gaulois honoraient leurs Dieux en tournant autour". Cela explique la présence d'une galerie périphérique où déambulaient les pèlerins. Le carré blanc extérieur, bien discernable sur les photos, correspond à la base de cette galerie.
Les dimensions sont assez constantes. La largeur hors tout est de l'ordre de 14 à 18 m de côté. Il arrive qu'un des côtés soit un peu plus grand que l'autre (18 x 14,50 m à Rumaisnil, Somme). À en juger par les photographies aériennes, l'épaisseur des murs qui soutenaient la cella et des murs qui supportaient la galerie est à peu près la même. Cependant, dans plusieurs cas les fondations extérieures sont moins marquées si, comme on l'admet généralement, ces fana étaient constitués d'une tour centrale sur laquelle venait s'appuyer une simple galerie extérieure au toit en appentis (Estrées-sur-Noye, Hornoy,...). Le seul examen des photographies ne permet pas de dire si l'aire centrale était dallée ou empierrée, sauf à Proyart (Somme). Dans quelques cas un perron est perceptible, comme à Guillancourt et Barleux. Quand l'entrée est discernable, elle est orientée au soleil levant avec une exception à Cantaing (Nord).