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Les destructions de la fin du IIIe siècle ont beaucoup affecté le nord de la France. Certaines villes ont du mal à renaître de leurs ruines et ne survivent que sur des surfaces réduites. Dans le cas d'Amiens, où les recherches ont été bien menées, l'amphithéâtre a été transformé en forteresse sur laquelle s'appuient les remparts.
À Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), comme à Senlis (Oise), le tracé des remparts est discernable d'avion, mais la plupart du temps, seules les fouilles le révèle avec précision. Exceptionnellement, de grands monuments apparaissent encore et sont souvent mis en valeur, comme les arènes de Senlis, le théâtre de Lillebonne (Seine-Maritime), ou encore le petit castrum de Noyon (Oise). Généralement, la ville moderne cache les structures antiques et celles du Haut Moyen Âge.
La ville de Thérouanne (Pas-de-Calais) est une exception car elle a été entièrement rasée et démantelée par Charles Quint.
Des palais et des abbayes
De même, les toutes premières abbayes célèbres, comme Corbie ou Saint-Riquier, ou des grands palais mérovingiens ou carolingiens sont tous dissimulés par les agglomérations ou des édifices actuels.
Si certains palais du Haut Moyen Âge, comme Athies et Le Mesge, ne sont pas visibles d'avion, parce que cachés par des villages, cela incite à penser que, même s'il n'y a pas de pérennité de l'habitat lui-même, il existe une pérennité de la grande propriété foncière.
Les thermes de la ville gallo-romaine de Vieil-Evreux (Eure) ont été réutilisés après les destructions du dernier quart du IIIe siècle.
À Vendeuil-Caply (Oise), c'est le théâtre qui a été transformé en forteresse.
Au moment des invasions, la ville de Bavay (Nord) se resserre à l'intérieur de son colossal forum.