Carré funéraire isolé, près d'une voie ancienne, peut-être gauloise, à Bacouël (Oise).

Les carrés funéraires

À la période de La Tène moyenne et finale, se multiplient les petits carrés fossoyés entourant les inhumations ou les incinérations. Les survols en ont révélé un peu partout, tant dans les vallées que sur les plateaux.
Les fouilles montrent que, comme pour les cercles, les enclos carrés entouraient souvent des tumulus funéraires. Les petits carrés, plus ou moins réguliers, ont de 4 à 5 m de côté ; les plus grands, souvent moins réguliers, ont de 8 à 15 m et parfois même 20 m de côté. Dans la même nécropole, comme par exemple à Tartigny (Oise), les dimensions des enclos sont très variables et il faut noter que des tombes riches ne sont cependant pas encloses.

Grande ferme indigène de plan exceptionnellement régulier. A l'extérieur, on distingue un enclos carré isolé, probablement funéraire. Nempont-Saint-Firmin (Pas-de-Calais).

Les carrés funéraires associés à des habitats

Près des fermes indigènes, les photographies aériennes témoignent parfois de la présence d'un seul enclos carré isolé, qui correspond sans doute à la tombe aristocratique du maître du domaine. On peut se demander si la présence de très nombreuses fosses comblées aux abords de certains carrés, comme à Fouilloy (Somme), ne trahirait pas alors la présence d'un important habitat ouvert du type de celui d'Acy-Romance (Ardennes) (Lambot, 1996).

Le carré apparaît ici associé à de nombreuses fosses et fossés. Il pourrait s'agir d'une importante nécropole-sanctuaire associée à un village gaulois. Fouilloy (Somme).

Les grands enclos funéraires gaulois

Il arrive aussi que les nécropoles de La Tène soient entourées de vastes enclos quadrangulaires ou trapézoïdaux d'une quarantaine de mètres de côté, comme l'ont révélé les fouilles récentes.
Toutefois, les fouilles montrent aussi qu'il peut s'agir de tout autre chose, comme c'est le cas pour l'établissement aristocratique de Montmartin (Oise) ou pour les enclos cultuels dont le type même est le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde (Oise). Les photographies aériennes ne suffisent pas à les identifier et là encore les risques de confusions et d'erreurs d'interprétation sont nombreux. Ainsi, la régularité de ces grands enclos quadrangulaires  a pu faire croire qu'il s'agissait de "camps romains". Or les retranchements militaires ont toujours des angles arrondis et les enclos quadrangulaires gaulois des angles droits.