L'implantation du monastère

Quand l’empereur Léon décida de financer le martyrion et le sanctuaire autour de la colonne de saint Syméon, on intégra dans le programme l’implantation d’un grand monastère. Celui-ci absorba les parties anciennes de la première communauté mais comprît des bâtiments nouveaux destinés à la vie cénobitique à laquelle allait se conformer les nombreux candidats.

Le programme inclût une chapelle qui ici, fait rare, était à tribunes et un grand bâtiment cénobitique à trois niveaux et formé d’un noyau central rectangulaire orienté nord-sud entouré de galeries périphériques à portique sur certaines faces. Cette organisation correspond à un mode de vie très réglé qui sera repris dans d’autres monastères proches : Telanissos, Tourmanin.

Deux phases principales

Le secteur du monastère n'a pas fait l'objet de travaux de mise en valeur et constitue donc une réserve archéologique intacte et précieuse. L'ensemble bâti se cale, en plan, en équerre contre les bras est et sud du martyrion pour délimiter une cour rectangulaire. On peut distinguer, à la lecture des vestiges, les étapes de construction des bâtiments et identifier deux phases principales. La première correspond à l'organisation mise en place du vivant de Syméon où une petite communauté entourait l'ascète, le servait et accueillait ses visiteurs. La seconde correspond au développement du sanctuaire après sa mort survenue en 459 et l'installation d'une communauté beaucoup plus importante pour s'astreindre à la vie cénobitique, vénérer la colonne devenue relique et christianiser les pèlerins qui accouraient de toutes parts.