Un défi architectural

Quand il a choisi l’emplacement de sa colonne, saint Syméon n’avait pas en tête les développements futurs que subiraient le site et il ne s’est pas soucié de la configuration du terrain. Le relief était à l’origine très irrégulier notamment au nord où le rocher s’élevait fortement et à l’ouest où il était, au contraire, en forte pente. Pour asseoir le martyrion cruciforme centré sur la colonne il a fallu aplanir le sol et excaver le rocher à l’est, au sud et surtout au nord. Il a fallu construire à l’ouest une énorme infrastructure constituée d’arcs parallèles destinés à soutenir les murs et arcades de la basilique occidentale et de ses terrasses périphériques. Cette basilique a d’ailleurs été raccourcie pour réduire la portée des arcs de soutènement et par conséquent leur hauteur également.

Un élément central: le martyrion

L’ensemble du sanctuaire s’est construit autour des éléments majeurs essentiels que sont le martyrion et les bâtiments du couvent primitif. Les autres composants ont été greffés sur l’axe nord-sud que suit la voie qui mène au lieu saint depuis le village : le baptistère, le passage double, le propylée, l’arc triomphal.

En hauteur, pour éviter le transport des blocs et vu la nature calcaire du site, la pierre a été extraite et taillée sur place. L’extraction des pierres a été fort liée aux citernes et au système de réserve d’eau sur le site. Les carrières ont été utilisées comme citernes à ciel ouvert ou des citernes souterraines qui sont toujours visibles sur l’ensemble du site.