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Le sanctuaire de Saint-Syméon est entouré d’un mur d’enceinte de plus d’un kilomètre de périmètre qui constitue la mandra.
Il a été fortement remanié, à l’époque médio-byzantine et moderne notamment. L’entrée principale était située à l’angle sud-ouest de l’ensemble et est marquée par un propylée monumental auquel aboutissait la voie sacrée.La mandra englobe dès la première moitié du VIe siècle l’ensemble du couvent mais elle a reçu des modifications lors de la mise en fortification de la fin du Xe siècle : celles-ci se caractérisent par l’utilisation de remplois et de mortier pour les joints. Le mur occidental conserve quelques assises inférieures de son état primitif. Il s’infléchissait vers l’est à l’aplomb du mur sud de la basilique occidentale, puis, reprenait sa course vers le nord en se harpant aux contreforts de la basilique ouest.
Les modifications du Xe siècle.
Les remaniements du Xe siècle rendent sa course vers le nord incertaine : en l’état actuel, le mur décrit une double baïonnette, renforcé par une série de pilastres jusqu’à sa rencontre avec le mur nord. Le mur méridional était à l’origine d’épaisseur double (soit épais de 1,30 mètre), au moins à ses deux extrémités. Il a été considérablement repris au Xe siècle en même temps que l’on ajoutait les deux tours pleines de part et d’autre de la porte principale de la mandra et qu’une petite tour d’angle pleine était installée dans l’angle sud-est. Le mur oriental est lui aussi paléochrétien à sa base mais il a été repris au Xe siècle. Lors de sa première phase, il se poursuivait en ligne à peu près droite dans la direction de la partie ancienne du couvent qui occupe le quadrant sud-est du martyrion cruciforme. Ce mur subit un remodelage important au Xe siècle aussi. À mi-parcours, un bastion de grandes dimensions fut ajouté par les militaires byzantins.
À peu près à la même époque, on jugea que l’angle mort créé entre le mur primitif et le monastère sud-est du martyrion était un point faible sur le plan défensif et l’on décida de le fermer par un mur biais qui prenait appui au nord sur un gros bastion proto-byzantin. Derrière le couvent, le mur proto-byzantin est conservé sur une assez grande hauteur. Ce segment fut aussi repris au Xe siècle et l’on ajouta une tour qui n’est plus visible mais qui se trouvait immédiatement au nord d’une petite porte encore visible. Cette tour a été déchaussée lors de travaux de restauration et s’est effondrée. Ce mur se raccordait à une tour, proto-byzantine mais de peu antérieure. Puis venait un nouveau décrochement vers le nord qui protégeait les chevets de l’église du couvent et de la basilique est du martyrion cruciforme. Le mur nord de la mandra était percé d’une porte secondaire. Cette ouverture a été condamnée à l’époque médio-byzantine durant laquelle une tour a été ajoutée. La partie nord du site surplombant le sanctuaire de Saint-Syméon, une tour isolée reliée au rempart par une courtine droite complète le système défensif médio-byzantin.