La transformation

Le besoin de s’approvisionner en eau était si impérieux que la conversion en citerne des carrières de pierre a été planifiée dès le début du chantier. C’est ce qui a été fait, à l’intérieur du sanctuaire, avec la carrière qui se trouvait sous la basilique ouest. Des piliers ont été réservés dans la roche pour assurer la solidité du plafond qui était lui-même percé d’une large trémie pour le levage des blocs extraits. Avant la mise en service de cette citerne, qui avait une capacité de plus de 5000 m³ d’eau, une trémie d’extraction a été placée à l’aplomb des engins de levage fixé aux échafaudages. Elle a été par la suite condamnée par une série de blocs transversaux. Les parois ont été enduites d’un épais mortier hydraulique et des margelles ont été aménagées pour permettre de puiser l’eau au moyen d’un seau attaché à une corde. On peut encore voir par endroits les traces d’usure dues au frottement de la corde sur la pierre. Ces grandes citernes étaient alimentées par l’eau de pluie provenant des toitures et des terrasses environnantes et acheminée par un réseau de rigoles. Celui de la basilique ouest est intégré au soubassement en passant sous les contreforts ce qui montre bien que la transformation de la carrière en citerne était prévu dès le début du chantier.

L'étude des citernes

Les citernes varient en taille et en morphologie. Afin d’étudier le réseau d’eau du site qui est intéressant et complexe, une campagne de numérisation a été menée sur certaines citernes du site. 13 citernes ont été relevées au laser dans la campagne de 2009 parmi une trentaine. Comme ces espaces étaient fermés et étroits dans certains cas, l’accessibilité était difficile pour le relevé morphologique et éventuellement pour le relevé topographique. La captation de ces citernes a permis une analyse typologique de ces citernes et une mise en relation avec le système d’eau général du site.