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L’amphithéâtre de Lutèce, édifice « polyvalent », a en effet pour caractéristique de posséder une scène classique : on pouvait donc y donner des représentations diverses tels des mimes, pantomimes ou pièces chantées sur une scène où évoluaient les acteurs.
Infographie © A.-B. Pimpaud.

Plan de la scène. 

© D. Busson et V. Charlanne.

Longue d’une quarantaine de mètres, la scène était limitée aux extrémités par deux murs formant un angle marquant la jonction avec la cavea. Le premier plan était occupé par le proscenium, c’est-à-dire l’avant-scène. En arrière-plan se trouvait la scaenae frons, ou mur de scène, richement décoré et dont des vestiges significatifs ont été relevés. Il était composé d’une alternance de cinq niches rectangulaires et de quatre niches semi-circulaires. L’intérieur de ces niches était peint et sans doute stuqué. Certaines d’entre elles, selon les normes classiques des théâtres antiques, correspondaient aux trois entrées réglementaires de la scène. La niche rectangulaire du centre correspondrait à la porta regia (porte principale), les deux autres, dans les niches rectangulaires des extrémités, aux valvae hospitalium (portes latérales à battants).

Les nombreux fragments de sculptures découverts à proximité proviennent sans doute des statues qui les ornaient. Une tête féminine, grandeur nature, couronnée de feuilles de chêne, est conservée au musée Carnavalet. Sa partie postérieure est restée à l’état brut : il est donc fort probable qu’elle était adossée à un mur et placée dans le fond d’une niche. Le retour du scaenae frons était agrémenté de colonnes engagées.

La présence d’un toit, nécessaire pour protéger cet ensemble et pour rabattre les sons des pièces jouées ou chantées vers le public, est attestée par la découverte, dans le secteur, d’un nombre important de tuiles. 

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Etat de la scène au moment de sa mise au jour en 1883.

Fragments sculptés provenant de la scène.

Tête féminine. 
Musée Carnavalet, Paris.
© A.-B. Pimpaud.