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De nombreuses nécropoles
Pendant le deuxième Âge du Fer, les premiers témoignages d’occupation de la région parisienne sont essentiellement des sépultures, en particulier de nombreuses tombes accompagnées de dépôts d’armes.
Certaines tombes se distinguent par un mobilier particulièrement riche, signe de l’appartenance sociale du défunt : char d’apparat à deux roues avec timon et joug décorés de nombreuses pièces de bronze orné ; céramiques étrusques, service à boire le vin. Ces sépultures aristocratiques étaient parfois associées à des habitats (et peut-être à des lieux de culte) qui demeurent encore mal connus.
Elément décoratif d’un char provenant de la tombe d’un guerrier. Nécropole de la Fosse Cotheret.
Roissy-en-France, Val-d’Oise.
Fin du IVe - début du IIIe siècle av. J.-C.
© AFAN / C. Valero.
Elément de bouclier.
Rungis, IIIe siècle av. J.-C.
© LDA 94 / J.L. Lenée.
Fibule.
Rungis, IIIe siècle av. J.-C.
Fer de lance.
© LDA 94 / J.L. Lenée.
Brassard.
Rungis, IIIe siècle av. J.-C.
© LDA 94 / J.L. Lenée.
Chaîne de ceinturon.
Rungis, IIIe siècle av. J.-C.
© LDA 94 / J.L. Lenée.
Des habitats sur berges
Une attention particulière doit également être portée aux sites de berges, car on peut penser, notamment d’après César, qu’ils tenaient une place importante dans l’organisation de la région vers la fin de l’Indépendance. C’est le cas du site de Saint-Maur-des-Fossés, dont l’implantation classique dans une boucle de la Marne s’apparente fortement à celle d’un oppidum, ainsi que de ceux de Meulan-les-Mureaux et de Nanterre-les-Guignons où l’on a retrouvé des niveaux gaulois allant du IIe au Ier siècle av. J.-C.
Les Parisii
La région parisienne est donc très probablement tenue à cette époque par un peuple gaulois dirigé par des « aristocrates marchands ». Tirant leur richesse du contrôle du fleuve et de ses affluents, ils sont sans doute déjà des nautes : ils assuraient vraisemblablement le relais du grand commerce avec l’Italie, comme le montre la découverte de fragments d’amphores à vin dont on sait que la noblesse guerrière était grande consommatrice. Ce peuple dispose, sur une île de la Seine, d’au moins un oppidum. Le témoignage de cette puissance, qui est sans doute aussi l’expression de l’unification politique, économique et religieuse d’un territoire, se manifeste notamment par un monnayage d’or apparu au début du Ier siècle av. J.-C. et comptant parmi les plus beaux de la Gaule.
On peut identifier ce peuple aux Parisii dont parle César dans la Guerre des Gaules.
Monnaie d’or des Parisii, inspirée d’un statère de Philippe II de Macédoine.
© BNF.
Monnaie d’or des Parisii, inspirée d’un statère de Philippe II de Macédoine.
© BNF.