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Vestiges de l’ouvrage d’art permettant à l’aqueduc de Lutèce de franchir le val d’Arcueil-Cachan. On remarque, en particulier, les contreforts et l’appareil en opus vittatum mixtum. Gravure de Jean-Baptiste Jollois, 1843.
CMN/P. Cadet.
Section de l’aqueduc de Lutèce mis au jour à l’Haÿ en 1907. Son débit a été évalué à 2 000 m3 par jour.
© Barry. CMN/P. Cadet.
Une canalisation implantée à même le sol
La conception de la canalisation devait permettre d’une part, de préserver les qualités de fraîcheur et de limpidité de l’eau en empêchant le plus possible les contaminations, et d’autre part, de limiter les éventuelles déperditions. La conduite était une rigole bétonnée à pans droits implantée directement dans le terrain naturel. L’ouvrage était composé d’une maçonnerie de petites pierres et de cailloutis pris dans un mortier très dur qui lui conférait une grande solidité. Le revêtement interne était constitué de deux couches (une épaisse et une plus fine) de mortier hydraulique bien lissé à forte composante de tuileaux dont le rôle était d’assurer l’étanchéité de la conduite et le bon écoulement de l’eau. L’ouvrage était hermétiquement fermé par des dalles calcaires scellées par un glacis, cette couverture pouvant être retirée afin d’en permettre l’entretien.
Un pont-canal
Le tracé d’un aqueduc rencontre parfois des accidents de terrain qu’il est impossible de contourner. Ainsi, à Arcueil, le franchissement de la vallée de la Bièvre a rendu nécessaire la construction d’un ouvrage d’art permettant à la canalisation de se maintenir sur une pente douce et régulière. Ce pont-canal - dont les piliers en opus vittatum mixtum sont encore visibles - est bien documenté par des représentations anciennes faisant état des arches qui sont à l’origine du toponyme d’Arcueil.