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Canif en os. 
Musée Carnavalet, Paris. 
Cliché © CVP.

Charnière en os. 
Musée Carnavalet, Paris. 
Cliché © CVP.

L’alimentation des habitants de Lutèce reposait sur les céréales qui étaient consommées essentiellement sous la forme de bouillies. Les fouilles récentes ont d’ailleurs été l’occasion de découvrir des restes carbonisés de blé et d’orge ainsi que des installations liées à leur conservation tels que des silos et des greniers.

Des études récentes ont été l’occasion de préciser nos connaissances sur la consommation de viande qui semble aussi représenter une part importante de l’alimentation.

Ainsi, on sait que les espèces sauvages telles que le cerf, le sanglier et le chevreuil, et plus rarement la grue, le castor et le lapin, étaient chassées. Mais c’est surtout l’élevage qui fournit l’essentiel des ressources en viande. Le bœuf, le porc et les ovins sont les espèces les plus consommées, viennent ensuite les volailles avec les canards et les oies. Notons que les chiens et les chevaux ont pu être également mangés.

Les recherches entreprises sur les restes osseux ont montré que les techniques de préparation de la viande s’inscrivent dans la continuité de la boucherie gauloise, les techniques de boucherie romaine n’apparaissant que tardivement, vers le IIIe siècle.

On a constaté en outre l’existence d’un lien très étroit entre producteur et consommateur au point d’imaginer la présence de petites sélections de troupeaux à l’intérieur des unités d’habitation, même à proximité du centre monumental. Par ailleurs, on sait également que les animaux arrivaient vivants chez l’habitant, l’abattage, la découpe et la consommation se faisant sur place, au sein même de l’habitat. Il en est de même pour l’exploitation des matières dures animales (os, peau, tendon) dont on a retrouvé différents vestiges.