En 1897, Jacques de Morgan est à la tête de la Délégation archéologique française en Perse. Cela lui permet de fouiller Suse, où il espère trouver des niveaux très anciens pour prouver que la civilisation égyptienne puise ses origines en Perse.

Fouilles industrielles

Les fouilles de Morgan ont été qualifiées par lui-même « d’industrielles », parce que ses travaux, très méthodiques, s’étendaient sur une grande superficie, employaient parfois jusqu'à plus de mille ouvriers, et visaient à atteindre les niveaux les plus anciens avec rapidité.

Pour ce faire, il a concentré son travail sur l’Acropole du site. Il a organisé le travail en tranchées, qui étaient fouillées en stratigraphie, une première pour un chantier oriental. Les déblais étaient aussi évacués de manière industrielle, grâce aux wagonnets Decauville.

Approche scientifique

Morgan estimait important de comprendre et d’enregistrer les niveaux récents avant de les détruire pour arriver aux phases plus anciennes. Toutefois, sa compréhension a été limitée par la difficulté à fouiller des vestiges en briques crues.

Il veillait aussi à étudier tous les éléments répondant à ses questionnements sur la Perse ancienne : les inscriptions, mais aussi les objets attestant du quotidien des populations, ou encore les réseaux hydrauliques antiques.

Résultats

L’objectif principal de Morgan, qui était de retrouver en Perse les origines de l’Égypte, n’a jamais été atteint, causant certainement la déception du fouilleur. Néanmoins, ses travaux ont révélé la civilisation de l’Élam, et posé les bases de la Préhistoire orientale. Il a, par ailleurs, découvert des pièces exceptionnelles, notamment le code d’Hammurabi et la stèle de Naram-Sin, aujourd'hui exposés au musée du Louvre.

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