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La fouille : un processus destructeur
En fouillant pour trouver des indices dans le sol, on perturbe le contexte initial : ce processus détruit donc une partie des indices utiles. Ainsi, à moins de les enregistrer soigneusement par des prises de notes ou des documents graphiques, certains éléments peuvent être perdus à jamais, par exemple la position initiale des ossements, ou le nombre, la nature et la disposition des objets déposés dans chaque tombe. Cela empêche donc toute étude postérieure.
Des documents de qualité
Les travaux de Morgan sont à cet égard très utiles : il décrit de nombreuses tombes avec beaucoup de détails, illustrations à l’appui, permettant de garder une trace du contexte initial. Il décrit les structures : « Profondeur 1,90 m, longueur 0,80 m, largeur 0,48 m, hauteur 0,50 m. […] La dalle qui [recouvrait le tombeau] pesait plus de 400 kilos », décrit la position du défunt : « Le corps y était placé replié sur lui-même, les avant-bras réunis sur la poitrine », le mobilier funéraire et son emplacement dans la tombe « Dans les deux angles du nord se trouvaient deux cruches de terre ». Bien souvent, ces descriptions peuvent être mises en relation avec des documents illustrés.
Une documentation parcellaire
Malgré le soin apporté à la documentation, Morgan ne renseigne pas de manière systématique toutes les observations faites sur la totalité des tombes fouillées. Par exemple, sur les 118 tombes de la nécropole supérieure d’Akhtala, il n’en décrit précisément que deux. Il reste parfois flou à propos du nombre de sépultures fouillées, si bien qu’il est difficile d’avoir une vue très détaillée de l’ensemble de son corpus d’étude.