S’étant vu refuser l’autorisation de fouiller du côté russe et du côté ottoman, Jacques de Morgan poursuit ses recherches archéologiques dans la partie nord-ouest de la Perse (Iran actuel).

Mission de cartographie

Deux rencontres vont permettre à Morgan d’explorer le nord-ouest de la Perse. La première se déroule à Téhéran : Morgan se voit chargé par Emin es-Sultan, le grand-vizir, de cartographier la région autour de la frontière russo-persane. Puis Morgan rencontre le prince héritier, qui deviendra quelques années plus tard Mozaffaredin Shah, et qui sollicite ses talents de topographe pour la région du Kurdistan iranien, au sud du lac d’Ourmiah.

La carte dessinée par Jacques de Morgan à la demande du futur Mozaffaredin Shah.

Fouilles archéologiques

Grâce à ces missions, Morgan peut circuler en toute liberté, étudier des monuments achéménides qui attirent son attention, et même fouiller des tombes de l’âge du Fer. Il fait aussi des relevés épigraphiques, par exemple celui de la stèle de Kaleshin, qui porte une inscription bilingue.

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Vue des fouilles archéologiques menées par Morgan.

La stèle de Kaleshin.

Approche multiple

Au cours de son périple, Morgan fait plus qu’un travail archéologique. Il recueille des données géologiques, botaniques et paléontologiques, multiplie les observations ethnographiques et compile les informations relatives à la linguistique. Il a la volonté d’alimenter un savoir encyclopédique.

Reconnaissance et récompenses

Dès son retour, la qualité de son travail est remarquée. Il reçoit en 1892 la médaille d’or du prix Léon Dewez, décernée par la Société de Géographie. Le fruit de ses explorations est également salué en Perse : le Shah, qui a reçu les cartes dressées par Morgan, lui offre la plaque de grand officier du « Lion et du Soleil », une distinction honorifique destinée à rétribuer les services rendus à la Perse.

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