Une fin de vie solitaire

Après sa démission de la Délégation archéologique française en Perse, Jacques de Morgan prend sa retraite, d’abord à Paris puis dans le sud de la France. Il se consacre à la publication d’ouvrage de synthèse et de manuels. Abandonné par sa famille qui lui reproche d’avoir épousé en secondes noces une femme qui n'était pas de sa classe sociale, affaibli par la maladie et vivant dans des conditions matérielles de plus en plus précaires, Jacques de Morgan décède en 1924.

Jacques de Morgan oublié ?

Bien que la qualité scientifique de ses travaux ait été soulignée de son vivant, Jacques de Morgan était un peu en marge des archéologues de son époque. Il n’a notamment jamais occupé de poste officiel en France, qui lui aurait conféré crédibilité et pérennité.

Par ailleurs, l’œuvre de Morgan, à cheval sur plusieurs disciplines, ne constitue pas un ensemble homogène qui aurait pu être valorisé par une communauté de chercheurs spécialistes d’un même sujet.

Recherches récentes

Les publications et les collections de Morgan ont été étudiées et valorisées par des conservateurs du musée d’Archéologie nationale, notamment Claude Schaeffer et Jean-Pierre Mohen. Aujourd’hui encore, la collection est au cœur de programmes de recherche, de restauration et de valorisation.

Les travaux de Nicole Chevalier sur l’administration de la recherche archéologique française au Proche-Orient ont aussi contribué à éveiller la volonté de comprendre qui était Morgan, tant sur le plan personnel que professionnel. 

En 2008, un colloque consacré à Morgan a permis d’éditer un premier ouvrage de synthèse sur Morgan, tentant de réhabiliter le personnage dans toute sa complexité.

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