Suse, un enjeu ancien

Le site de Suse est découvert et fouillé par le britannique William Loftus en 1850 et 1852 puis par les époux Dieulafoy de 1884 à 1886. Cette fouille eut lieu dans le cadre d’une première convention archéologique franco-persane impliquant un partage équitable des découvertes. Néanmoins, les époux Dieulafoy ne l’ont pas respectée en rapportant toutes les découvertes en France. Ce comportement avait alors causé la colère et la méfiance du Shah Nasredin désormais réticent à l’idée de céder des permis de fouille aux Français.

Suse, un enjeu contemporain

Cependant, après plusieurs années de travail diplomatique de la part de René de Balloy, représentant français auprès du Shah, ce dernier est enclin à revoir son interdiction. Le firman implique ici les mêmes conditions qu’avec les Dieulafoy : un partage équitable des découvertes avec une possibilité de rachat des objets en matériaux précieux (or, argent) de la part de la France. La volonté du gouvernement français est ici de s’imposer sur le plan archéologique à un moment de grande rivalité avec les Anglais, le site de Suse ayant d’abord été découvert par Loftus.

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