Un relief et un climat complexes

La première mission en Perse de Morgan est dédiée à l'exploration de territoires encore assez méconnus en Europe, à la fois sur le plan géographique, géologique, zoologique et archéologique. Jacques de Morgan effectue donc de nombreux relevés et prélèvements dans des conditions souvent difficiles : voyages à cheval, campements de fortune, reliefs escarpés et climats parfois extrêmes (les montagnes peuvent culminer à des altitudes très élevées et les températures chuter fortement ; en été la chaleur est écrasante). ces difficultés perturbent le déroulement de sa mission et le poussent à limiter son exploration à certaines zones.

Des tensions locales

Il faut ajouter à cela des interactions parfois compliquées avec les populations locales : bien que certains soutiens lui permettent de voyager librement, il se heurte à l’hostilité de brigands, de populations opposées à la présence européenne ou encore à des autorités parfois frileuses pour encourager les fouilles sur le territoire perse.

Les difficultés de la Délégation

Lors de la création de la Délégation française en Perse, les conditions peuvent sembler plus faciles au regard des difficultés rencontrées lors de ses explorations mais il n’en est rien. Les conditions d’accès et d’acheminement du matériel restent complexes, la majorité des déplacements se font à cheval sur des terrains accidentés. De même, le transfert des collections jusqu’en France est un véritable casse-tête à organiser : trajet par caravane puis par bateau depuis Mascate. Jacques de Morgan le résume dans son ouvrage De Suse au Louvre : aventures d'un convoi d'antiquités entre Suse et la mer : “En Perse, point de chemin de fer à notre disposition ; les colis, jusqu’à leur embarquement, voyagent à dos de mulet ou de chameaux ; terriblement cahotés pendant la route, ils seront encore, il est vrai, terriblement malmenés pendant la traversée maritime”.

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