Pour les avions à ailes basses, un bon pilote basculera légèrement sur la droite au moment opportun pour dégager l'aile, les virages spiralés en descente sur le site à photographier sont très efficaces; une inclinaison de l'ordre de l'ordre de 35 degrés est suffisante.

Certains appareils sont aménagés d'une petite trappe latérale, qui, une fois ouverte, permet de photographier en évitant les reflets à travers le plexiglas. À défaut, l'adjonction d'un filtre polarisant élimine une partie des reflets et améliore les contrastes révélateurs, mais il entraîne une baisse de la luminosité (2 diaphragmes en général).

Pour éviter les vibrations, il ne faut jamais prendre appui sur la carlingue et surtout ne jamais laisser dépasser l'objectif à l'extérieur. Afin de réduire le défilement, il convient de ralentir un peu l'avion, mais attention à la vitesse de décrochage !

Le givre fait ressortir le plan d'une villa gallo-romaine. Même par temps froid, il est préférable de laisser constamment la fenêtre ouverte pour éviter la buée sur l'objectif.

L'altitude moyenne des prospections est de l'ordre de 300 à 400 mètres. Si vous nouez de bonnes relations avec le pilote, ce dernier devient rapidement un précieux collaborateur qui, intéressé par l'archéologie, apportera un deuxième regard augmentant l'efficacité des recherches. On a intérêt à choisir parmi les bons pilotes, entraînés et prudents, celui qui connaît la région et respecte scrupuleusement la réglementation en vigueur. Avec l'habitude, le pilote saura placer l'avion convenablement en fonction de la lumière et des contrastes à mettre en évidence.

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Ce qu'il ne faut jamais faire : un survol en rase-mottes au-dessus d'une fouille. C'est interdit et terriblement dangereux !

Pour les petites fouilles, comme ici à Port-le-Grand, il est préférable de photographier du haut de l'échelle.

Certains archéologues aériens pilotent en prenant eux-mêmes les clichés, ce qui n'est pas sans danger et demande beaucoup d'expérience. Rappelons qu'en aviation légère, les accidents sont relativement fréquents. Les enquêtes montrent qu'ils résultent, le plus souvent, de fautes de pilotage et de survols à trop basse altitude, en particulier pour la prise de photographies. Même en plein champ, l'altitude minimum de sécurité est de 150 m, elle est de 300 m au-dessus des petits villages et beaucoup plus pour les villes (il faut consulter les cartes aéronautiques de l'IGN qui indiquent aussi les zones interdites ou plus réglementées).