Les cultures sont plus vigoureuses et de couleur plus soutenue au-dessus d'anciens fossés qu'il s'agisse d'enclos circulaires de l'âge du Bronze ou de tranchées en zigzag de 1914-18.

Les travaux et leurs nombreux tracés géométriques peuvent entraîner des confusions. Il faut donc se méfier des traces qui apparaissent dans l'axe des champs actuels.
Cela est moins vrai l'hiver, d'une part parce que les différences de teintes des sols labourés sont faciles à identifier sur les vues aériennes, d'autre part parce que les contrôles immédiats sur ces terres dénudées, alors accessibles, éliminent toute ambiguïté.
L'été ou au printemps, les anomalies de la croissance des cultures se manifestent souvent de la même manière au-dessus de vestiges contemporains, récents ou très anciens. La végétation est plus verte au-dessus des fossés remblayés de la Grande Guerre que des fossés de l'âge du Bronze, mais elle peut aussi bien l'être à l'emplacement de tas de fumiers ou de silos de l'année précédente !

L'hiver, au contraire, dans les champs labourés, les différences de teintes permettent de distinguer les fossés, même au sol.

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Tranchée moderne d'une canalisation remblayée aussitôt. Amiens-Nord (Somme).

Entre deux giboulées de mars, l'humidité rémanente souligne l'ancien fossé romain. Érondelle (Somme).