Les fouilles ont montré que le tumulus d'Er-Grah était l'aboutissement d'une histoire architecturale complexe.

 

● Une série de fosses et de foyers, postérieure aux deux structures les plus anciennes du vieux-sol, semble par contre liée à des objets du Néolithique moyen ("coupes à socle", vases à décor cannelé dans le style régional dit "de Castellic", perles en variscite).

De petits massifs pierreux apparemment dépourvus de toute structure interne se superposent directement à cette fréquentation que plusieurs dates radiocarbone permettent de situer dans le dernier quart du 5e millénaire avant J.-C.

 

● Un vaste caveau trapézoïdal (3,9m de long x 2,6 à 1,8m de large) a été construit juste au nord de ces premiers massifs, au cœur d'un "cairn primaire" de 43m de long pour 11 à 14m de large, lui-même structuré par de nombreux parements.

 

En un premier temps, ce caveau est resté accessible par son côté est, avant que l'achèvement du cairn n'en condamne l'entrée.

 

● Deux "extensions" à noyau de limon blanchâtre (matériau extrait de quelque zone marécageuse environnante) sont ensuite venus donner au monument son ampleur définitive.

 

L'extension nord, tronquée par une carrière, n'a jamais dû être très importante (une vingtaine de mètres de long ?). Conservée en hauteur, elle montre que le limon était recouvert d'une chape de pierres complétant les massifs latéraux ; l'aspect extérieur devait donc mimer celui du cairn primaire.

 

L'extension sud dépasse 70m de long, mais elle est très arasée. La fouille a montré que la masse du limon y était structurée par un réseau de palissades en bois organisé de part et d'autre d'une "ligne axiale".

 

● pour finir, une sorte de "trottoir" bas semble avoir bordé les deux côtés du monument.