Jacques de Morgan a ramené de son voyage en Malaisie une série d’objets qui témoignent du mode de vie des Orang Asli. Aujourd’hui conservés dans des musées, certains sont accessibles au grand public.

Collections privées, collections publiques

Jacques de Morgan explique lui-même ce qu’il a fait des objets recueillis lors de ses voyages : « Tout ce qui provenait d’expéditions payées par l’État a été, par moi, strictement et fidèlement remis à nos établissements nationaux, et je n’ai conservé devers moi que les objets provenant de mes recherches personnelles, désireux d’en jouir, ma vie durant, mais me réservant de les léguer plus tard à l’État. »

En effet, directement à son retour de Malaisie en 1885, il a fourni une soixantaine d’objets au musée d’Ethnographie du Trocadéro. En 1935, les portes du musée ferment et les collections sont déplacées dans le tout nouveau musée de l’Homme, qui ouvre deux ans plus tard.

Les collections du musée d’Archéologie nationale

En 1910, Jacques de Morgan donne au musée d'Archéologie nationale (Saint-Germain-en-Laye) l’ensemble de sa collection personnelle, y compris des objets ethnographiques de Malaisie. C’est cette même année qu’Henri Hubert, conservateur-adjoint, commence l’aménagement de la salle d’archéologie comparée, dans le but de rendre compte de « l’histoire ethnographique de l’Europe et de l’humanité ». Les collections de Jacques de Morgan y prennent donc une place majeure.

Sont ainsi conservés au musée d’Archéologie nationale des objets, tels que des carquois ou des sarbacanes, des éléments de parure ou encore des instruments en vannerie.

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