La "révolution néolithique" se caractérise, entre autres, par une modification importante de l’économie de subsistance à laquelle les populations du bord du Danube n’ont pas échappé : de prédateur, l’homme est progressivement devenu producteur de denrées alimentaires. Il n’est donc pas étonnant que l’agriculture et l’élevage soient des activités bien attestées dans les niveaux Gumelnita du tell d’Hârsova.
Néanmoins, cette communauté a manifestement continué à tirer parti, d’une manière optimale, des ressources alimentaires que lui offrait un milieu naturel présentant de nombreuses niches écologiques. Il y avait tout d’abord le large fleuve, et sa plaine alluviale inondable, mais aussi les versants et les rebords de plateau occupés par des massifs forestiers (chênaie) et, nettement en retrait du Danube, des zones plus ou moins steppiques.