La chasse

La chasse, sans doute en grande partie à l'arc, est bien attestée et devait requérir une certaine spécialisation. Les mammifères sauvages chassés, s'ils représentent une faible proportion de la nourriture carnée, sont par contre révélateurs d'une exploitation diversifiée de l'environnement.
En effet, plus d'une dizaine d'espèces de mammifères appartenant à des biotopes différents ont été chassées, avec une prédominance des grands ongulés, qui fournissent une bonne quantité de viande : cerfs, chevreuils, sangliers, chevaux sauvages. De ce point de vue, il est probable que le gros gibier constituait une alternative dans l'alimentation carnée, peut-être en rapport avec la gestion du cheptel d'animaux domestiques.

Le petit gibier, par contre, semble avoir été chassé plus sporadiquement et probablement pour la fourrure (bien que la viande de certains d'entre eux ait pu être consommée) comme l'indiquent les espèces en présence : renards, blaireaux, martres, loups, chats sauvages, lièvres, castors. Les mammifères sauvages donnent également de bonnes indications sur les écosystèmes exploités autour du site : on observe ainsi une prédominance des espèces de milieux boisés, quelques espèces de zone steppique et une espèce de milieu aquatique.

Les oiseaux semblent également avoir parfois servi de gibier aux chasseurs d'Hârsova.

Si certaines espèces comme les canards et les oies sauvages, les perdrix ont probablement été chassées pour servir de repas on peut en revanche s'interroger sur l'intérêt de tuer des rapaces (buse variable, aigle royal...), ou certains oiseaux comme le grand cormoran, les hérons, la cigogne : peut-être la recherche de grandes plumes pour l'empennage de flèches, voire comme éléments décoratifs ?