- Home
- La coopération franco-roumaine
- Les sciences de la terre et de la nature
- Analyse d'un dépotoir
Dans le détail, on peut citer, par exemple, la contribution de l’ichtyologie à la connaissance de la paléo-économie. Grâce à l’étude des ossements contenus dans 130 litres de sédiments d’un dépotoir Gumelnita ayant probablement fonctionné durant un court laps de temps avec une ou plusieurs maisons voisines, il est possible d’apprécier l’importance quantitative du poisson dans l’alimentation :
- Les restes de carpes, brèmes, gardons, chevaisnes, rotengles découverts permettent d’estimer la présence d’au moins 120 individus pour un poids minimal d’environ 20 kg.
- Si le silure peut fréquemment dépasser 2 m et peser plus de 150 kg, les restes de cette espèce indiquent ici au moins 18 individus de taille petite à moyenne (entre 20 cm et un mètre), pour un poids minimal estimé à un peu plus de 50 kg.
- Les restes d’au moins 11 brochets de bonne taille (entre 30 et 80 cm) donnent un poids minimal de plus de 15 kg.
- Une dizaine de sandres représenteraient un poids d’au moins 10 kg.
- Les perches sont en faible nombre mais de bonne taille, soit un poids estimé à plus de 3 kg.
- Pour les esturgeons, bien présents, les restes osseux n’ont pas permis de reconstituer de poids estimatif.
Le volume de sédiment analysé ne représentant qu’environ 5 % de ce dépotoir, ce sont assurément les déchets de plus de deux tonnes de poissons qui ont été mis à la poubelle à cet endroit !