Dépôt de haches en pierre polie découvert à Arzon (Morbihan), Cliché Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye (Loïc Hamon).

Plus que la sédentarisation ou l'invention de la poterie, c'est avant tout la modification des modes de subsistance des sociétés humaines pendant l'Holocène (les temps postglaciaires) qui sert aujourd'hui à définir le phénomène dit de "néolithisation".
Le passage progressif d'une stratégie alimentaire basée uniquement sur la collecte de denrées dans le milieu naturel à une économie plus diversifiée où l'agriculture et la domestication d'animaux permirent aux hommes d'être moins tributaires du milieu dans lequel ils évoluaient, s'est effectué en divers points du globe.

La néolithisation de l'Europe a été peu à peu suivie de modifications socio-économiques importantes. Dès lors qu'il y eut agriculture, élevage et sédentarisation, les populations se regroupèrent pour former des communautés villageoises.
Des progrès techniques constants, une diversification et une spécialisation progressives des activités permirent d'accroître la productivité, ce qui a d'ailleurs engendré une poussée démographique. L'essor inexorable de ces sociétés conduisit à l'avènement de la métallurgie du cuivre, d'où le qualificatif de civilisations "chalcolithiques". En fait, la "chalcolithisation" se définit surtout par une différentiation sociale de plus en plus marquée, visible notamment au travers de l'apparition de tombes riches et d'objets de prestige, de la constitution de fortifications autour d'agglomérations structurées, l'apparition de temples et de sanctuaires et d'un réseau de commerce à longue distance.

Maquette de maisons danubiennes découvertes dans le Loiret.