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Gravure de 1826 représentant la ville d’Hârsova vue de l’autre rive du Danube, à droite, à côté de l’imposante cité fortifiée, l’artiste a représenté une colline qui correspond sans doute au tell chalcolithique. (Dessin : Ermigny, in Adolphe Kunike, Wien, 1826, Biblioteca Academiei Române, Cabinetul de Stampe A.G. III 146/5577).

L’importance et la complexité du site ont été mises en évidence par Mme Doïna Galbenu qui a publié cette première coupe stratigraphique du tell. (Doïna GALBENU 1962, Asezarea neolitica de la Hîrsova, Studii si Cercetari de Istorie Veche, anul XIII, 2 1962 : p. 285-306).

Le tell d'Hârsova a été repéré en 1960 à la suite de recherches de terrain effectuées au long du Danube. Les premières recherches archéologiques y ont été faites par Mme Doïna Galbenu (de 1961 à 1963, puis en 1971 et 1975), sous la forme d'une tranchée de sondage (zone A) et d'une coupe stratigraphique pratiquée dans la zone centrale du tell permettant ainsi de mettre en évidence la complexité et la richesse des dépôts archéologiques sur une épaisseur de 12,5 m.
Après une période d'interruption, les recherches sur ce site majeur de Roumanie ont repris en 1985, et sont réalisées par un collectif de spécialistes du Musée National d'Histoire de la Roumanie et du Musée d'Histoire Nationale et d'Archéologie de Constanta.

Deux zones de fouilles, couvrant une superficie de 700 m2 environ, ont été ouvertes (Zones B et C). La zone C, située en bordure est du tell, a été fouillée jusqu'au sol naturel pour examiner les niveaux les plus anciens. La zone B (englobant le sondage de Mme Galbenu) est située au sommet du tell et a été fouillée, jusqu'à présent, sur une profondeur d'un peu plus de 4 m. Depuis 1993, c'est sur cette zone B qu'est mis en application un programme de coopération archéologique franco-roumain.

Outre un échange permanent de point de vue entre les chercheurs roumains et français sur les aspects méthodologiques à mettre en œuvre pour une optimisation de l'acquisition des données stratigraphiques et ethnographiques, cette fouille, qui a reçu le label de chantier archéologique pilote pour la Roumanie, est un lieu privilégié de formation pour les étudiants roumains en archéologie.